# Grammaire des civilisations ## Qu'est-ce qu'une civilisation ? ### Définie par les sciences **Les civilisations se définissent par le biais des sciences : géographie, histoire, économie, sociologie et psychologie** Les civilisations sont avant tout des aires culturelles, des espaces à l'intérieur desquels se retrouve dominante l'associaition de certains traits culturels. Néanmoins, **les frontières ne sont pas perméables**. On dit même que la notion de civilisations pourrait disparaître au profit d'une **civilisation unifiée.** Société et civilisation sont deux manières de regarder la même chose. La société industrielle soutient la civilisation occidentale. On peut aussi l'observer d'un point de vue économique. Cette dernière structure les peuples et les pays. Et enfin d'un point de vue psychologique. Chaque civilisation a une ensemble de valeurs et de normes dans un contexte inter-subjectif. L'exemple le plus frappant est les religions. **Tous les points évoqués ci-dessus s'imbriquent pour former les structures des civilisations** ### Une continuité **Une civilisation est une cotinuité** Une civilisation est un enchaînement d'événements, de conjonctures, qui à un niveau macro forment des tendances, des époques, et à un niveau super macro, forment des civilisaitions. Une civilisation évolue en intégrant ou rejettant d'autres cultures, des évènements, et parfois sa propre histoire. ## Les civilisation non-européennes ### L'islam et le monde musulman #### Histoire Il n'est pas exact de dire que l'Islam naît en quelques années avec Mahomet (quelques années de conquêtes fulgurantes 632-642). Elle a mit des années à se construire. Néanmoins, sans Mahomet, il n'y aurait pas Islam. Mahomet a saisi le corps de la civilisation du proche Orient. De nombreuses manière de croire et de vivre sont reprises dans l'Islam. Il faut donc s'intéresser au proche Orient pour comprendre. **L'histoire du proche Orient** Le Proche Orient a été unifié par les Assyriens. Puis les Grecs arrivent et conquièrent les constructions des Achéménides. Pendant 10 siècles, le proche orient est sous l'occupation Grèque. Il y eut une petite conquête romaine, mais à la chute de l'empire romain (5e siècle), les Grècs reprirent la relève. ![](/Users/eliott/Downloads/IMG_0177.PNG) Le proche orient n'aime pas cette colonisation. L'état des Parthes Arsacides et Sassanides se crée et lutte contre Byzance et Rome. Dans ce Proche-Orient réticent, en lutte contre la présence grecque, converti au christianisme, agité de troubles religieux continuels, violents, les premières conquêtes arabes (634-642) trouvent des complicités immédiates. Ils commencent par l'égypte et la Syrie et arrivent à conquérir tout le Proche Orient et à s'étendre au delà de ce dernier vers l'ouest. Ils prennent toute l'Espagne. Ils vont rapidement, tout le monde est affaibli. ![](/Users/eliott/Documents/RECORD/Capture d’écran 2021-11-26 à 11.20.36.png) Mahomet promet de rendre sa grandeur à cette région, qui est le deuxième pillier de l'Islam, après l'Arabie. L'Arabie a joué un rôle important. Car même si le prophète est allé à La Mecque, c'est de l'Arabie, des Béouins, que sont parties les premières conquètes. Ce sont des nomades, pas plus de 3000 personnes ensemble et ils ont des chameaux pour se déplacer. Ils sont allés vers l'ouest et pas vers le nord car les chameaux s'acclimatent mieux dans la sahara. le rôle des tribus arabes attire l’attention sur la façon dont l’Islam, cette civilisation qui sera bientôt si raffinée, a appuyé successivement presque toutes ses réussites sur les forces vives de « cultures » batailleuses, de peuples primitifs qu’il a chaque fois assimilés et « civilisés » rapidement. ##### L'Islam Mahomet se réveille le jour de sa 40e année, avec la visite de l'archange Gabriel, qui lui donne la parole de Dieu. C'est le Prophète et il doit prêcher le Coran. Il répand petit à petit sa parole et va jusqu'à la Mècque. C'est de là que vont partir toutes ses conquètes (622-634). Le coran est super simple, c'est pour ça que ça prend aussi bien ! Les « cinq piliers » en sont : l’affirmation d’un seul Dieu, Allah, dont Mahomet est l’envoyé – c’est la chahada ; la prière répétée cinq fois par jour ; le jeûne des 29 ou 30 jours du Ramadan ; l’aumône aux pauvres ; le pèlerinage à La Mecque. Le jihad, la guerre sainte, ne fait pas partie des prescriptions fondamentales, s’il est appelé à jouer bientôt un très grand rôle. Il s'inspire d'un petit peu de toutes les religions pour créer la sienne. L’essentiel, c’est aussi de comprendre à quel point croyances et pratiques religieuses pèsent sur la vie du Musulman, lui imposent une discipline stricte. Tout, pour lui (y compris le droit), découle du Coran. La pratique religieuse reste bien plus vive en Islam aujourd’hui qu’elle ne l’est en pays chrétien. #### Géorgraphie Les frontières sont restées très stables au fil du temps, malgré des petites variations momentanées. Il y a eut plus de fluctuations dans les océans. En effet, en mer méditérranée il y eut de nombreuses batailles et de nombreux changement de dynamique. L'océan Indien fut plus calme, jusqu'à l'invastion des portuguais en 1498. « L’Islam, c’est le désert », mais ce désert, cet ensemble de déserts plutôt, se place, d’une part, entre deux navigations, deux étendues d’eau salée : la Méditerranée, l’océan Indien ; d’autre part, il se situe entre trois masses assez denses d’hommes : l’Extrême-Orient, l’Europe, l’Afrique Noire. L’Islam est formé de quelques zones à peuplement dense, avec entre elles des vides immenses. Civilisation à court d’hommes, l’Islam a été obligé, hier, d’utiliser les hommes tels qu’il les trouvait à portée de main. Son manque chronique d’hommes était une des formes de sa pauvreté foncière. Aujourd’hui, paradoxalement, il en a trop, nous le verrons : 365 à 400 millions, soit entre le septième et le huitième des vivants, trop, beaucoup trop, étant donné ses ressources. Mais hier, au temps de sa splendeur, l’Islam compte peut-être entre 30 et 50 millions d’hommes au plus, pour une population mondiale de 300 à 500 millions. Et c’est peu, car si la proportion reste la même, très en gros, il est évident que l’Islam a, alors, des tâches beaucoup plus lourdes qu’aujourd’hui, relativement. C'est pourquoi l'Islam est une civilisation esclavagiste par excellence, et tolérante (car elle devait accepter la main d'oeuvre qui se présentait). Mal loti, l’Islam ne serait rien sans les routes qui, traversant son corps désertique, l’animent, lui apportent la vie. Les routes sont sa richesse, sa raison d’être, sa civilisation. Des siècles durant, il aura occupé grâce à elles une position « dominante ». Jusqu’à la découverte de l’Amérique, il domine le Vieux Monde, règle, en fait, ce qui est alors son histoire « mondiale ». Lui seul, répétons-le, met en contact les grandes aires culturelles entre quoi se divise le Vieux Monde : l’Extrême-Orient, l’Europe, l’Afrique Noire. Rien ne passe qu’il n’y consente, ou pour le moins qu’il ne ferme les yeux. Il est l’intermédiaire. C'est d'ailleurs dans cette région que sont nés les premiers systèmes de crédit et de paiement. Mais tout cela ne serait pas possible sans de grandes villes. Elles sont structurés autour de la grande mosqué et ensuite, les activités les plus riches au centre jusqu'aux activités les plus dégradées sur les côtés. L'islam interdit les maisons à étages, donc les maisons sont super sérrées et on peu difficilement passer. #### Grandeur et repli de l'Islam (8e-18e siècles) Apogée de l'Islam : du 8e au 12e siècle Début de la décadence : 13e (fin d'une prépondérance, pas d'une civilisation) Énorme retard : 18e (manque la révolution industrielle) **Début et unification** Peu de conversions, beaucoup de tributaires : le premier cycle des conquêtes, le cycle arabe, a créé un Empire, un État, non pas encore une civilisation. Au début, le conquérant arabe n’a guère cherché à convertir, au contraire. Il a exploité, sans plus, les riches civilisations tombées à sa merci : Perse, Syrie, Égypte. Le paiement des impôts étant réservé aux non-Musulmans, pourquoi les nouveaux maîtres auraient-ils ainsi réduit leurs revenus ? **Le tournant des Abbassides** : c’est seulement vers le milieu du VIIIe siècle que les changements décisifs se marquent à la faveur d’un vaste bouleversement politique, social et bientôt intellectuel, quand le califat passe à la dynastie des Abbassides et que leur étendard noir remplace l’étendard blanc des Omeyyades. L’Arabie n’a été qu’un épisode ; la civilisation musulmane, d’un certain point de vue, ne commence qu’à partir des conversions massives à l’Islam de peuples non arabes, à partir aussi de la généralisation des écoles à travers l’« Ummâ », la communauté des fidèles, étendue de l’Atlantique au Pamir. **Age d'or** Il y a, entre le 8e et le 12e siècle, une grande richesse, une sorte d'âge d'or de l'Islam. Un peu comme la renaissance intellectuelle. Il y a beaucoup de tumultes interne. Les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres. Il y a de nombreuses avancées culturelles, donc, mais surtout économiques et matérielles ! La culture devient de plus en plus unifiée, et s'inspire des autres civilisations européennes. Ils deviennent excellents particulièrement en sciences. Leur médecine est excellente et ils inventent trigonométrie et algèbre. Il faut aussi s'intéresser à la philosophie musulmane. **Déclin** Au XIIIe siècle, l’Islam a perdu de toute évidence sa position de leader. Pourquoi ? Au 8 et 9e siècle l'Islam était maître sur la Méditérranée, ce qui faisait que l'europe était repliée sur elle, puis ce sont les occidentaux qui sont revenus en force au 11e, ce qui a fait que les musulmans se sont repliés sur eux. Il y eut ensuite les Croisades (1095-1270), donc l'Islam sort avec un avantage (la conquête de Saint Jean D'Acre (1291)(une église en terre sainte)) Il y eut aussi les invasions mongoles (1202-1405)qui l'affaiblissent considérablement. ![](/Users/eliott/Documents/RECORD/Capture d’écran 2021-11-29 à 12.06.33.png) La prise de Bagdad en 1258 est l'apogée de ces complications. **Un petit regain au XVIe :** Avec le retour du beau temps séculaire qui ranime toute l’économie du monde, en gros avec le XVIe siècle, l’Islam tire profit à nouveau de sa situation intermédiaire entre Ouest et Est. La grandeur turque durera jusqu’à l’« époque des tulipes », jusqu’au XVIIIe siècle. La turquie devient une grande pusisance (prise de Constinople en 1453) La domination turque a coïncidé, dans les Balkans et le Proche-Orient, avec une prospérité matérielle évidente et une vive poussée démographique, avec une mise en place de villes industrieuses. Constantinople en 1453 groupe à peine 80 000 habitants, peut-être. Au XVIe siècle, devenue Istanbul, elle compte 700 000 âmes entre la ville proprement dite. Mais au 17e, elle s'étouffe, sous le grand bloc russe et le manque d'accès à la mer. La perte très dangereuse de vitesse n’a guère commencé pour lui qu’avec le XVIIIe siècle, c’est-à-dire, à l’échelle lente des civilisations, il y a fort peu de temps. Son destin est celui de beaucoup de nations, dites aujourd’hui sous-développées parce qu’elles ont raté la Révolution industrielle, la première révolution capable de faire progresser le monde à la vitesse fantastique de la machine. De cet insuccès évident, l’Islam n’est pas mort en tant que civilisation. Il a pris seulement sur l’Europe deux siècles de retard matériel, mais quels siècles ! #### L'Islam aujourd'hui L'islam est aujourd'hui libre. Le colonilisme européen comme russe a cessé. Néanmoins, l'Islam est aujourd'hui une civilisation du tiers monde. Le panarabisme, la volonté de voir le monde musulman réunit et unifié est aujourd'hui la plus forte volonté politique. On lui confond même le moyen orient. ![](/Users/eliott/Documents/RECORD/Capture d’écran 2021-11-30 à 10.11.22.png) Néanmoins, il y a de plus en plus d'enfants perdus, de personnes musulmanes qui ne sont plus aussi strictes avec le Coran et qui ne veulent pas avoir tout unifié. Le panarabisme fait aussi face à beaucoup de nationalisme. Programmes, en fait, de solidarité, de discipline sociale ; le nationalisme aidera donc chacun de ces jeunes pays à affronter les graves difficultés économiques qui le pressent. Il les aidera à accepter des novations nécessaires qui heurtent de très anciennes structures sociales, religieuses, familiales – toutes habitudes ancestrales séculaires, perpétuées dans l’archaïsme évident de l’Islam et qui peuvent provoquer des réactions farouches. Or, coûte que coûte, l’Islam doit se moderniser, adopter une large partie des techniques d’Occident, devenues aujourd’hui les bases de la vie mondiale : l’avenir sera fait de l’accueil ou du refus de cette civilisation mondiale. Pour le refus, joue la tradition puissante ; pour l’accueil, cette fierté nationaliste qui peut pousser les peuples à accepter ce qu’instinctivement ils refusaient. On constate aujourd'hui bon nombre de réformes, pour les femmes en particulier, qui montrent qu'une certaine souplesse et évolution peut exister malgré la rigidité du Coran. Le pétrole est un enjeu de taille au proche Orient et sera encore le déclencheur de nombreux conflits. Il y a une énorme croissance démographique : très fort taux de natalité et taux de mortalité diminue. Ce qui fait que malgré l'augmentation de la production, les niveaux de vie stagnent. > Les défis actuels Les problèmes à résoudre sont ardus. À la fois économiques et sociaux, ils s’imbriquent si étroitement les uns dans les autres qu’il paraît impossible de les aborder un à un. Et tous ensemble, ils proposent un programme redoutable. Il faudrait en effet : a) Avant tout, améliorer l’agriculture. Donc toucher, avec violence, au régime archaïque de la propriété ; s’attaquer aux multiples problèmes de l’irrigation, à l’érosion dévastatrice des terres arables. Soit technique et politique agraires. b) Implanter des entreprises industrielles (ou lourdes ou légères ; ou privées, ou d’État) et, si possible, les lier à l’économie entière de chaque pays. Il faut qu’elles s’appuient sur la structure globale de cette économie et qu’elles l’animent de leur mouvement. c) Régler la question des investissements, brûlante parce qu’elle implique l’aide extérieure (capitaux internationaux privés – par le relais des banques suisses –, aides gouvernementales soviétique, américaine ou française, bientôt capitaux européens du Marché commun). d) Créer un marché. Ici la difficulté est double : il n’y a de marché qu’au prix d’un certain niveau de vie (ce qui ramène au problème qu’on veut justement résoudre) et il n’y a de marché valable que s’il s’étend très au-delà du marché national. D’où ces idées lancées avec plus d’insistance que de succès de marché panarabe, de marché maghrébin, de marché africain. Rêves sages, réalisations difficiles. e) Éduquer, former la main-d’œuvre, d’autant que l’automation, possible dans le cadre d’une industrie qui part de zéro, négligerait l’actuelle surabondance de main-d’œuvre, problème crucial et qu’il faut résoudre avant tout autre. f) Former des cadres : techniciens, ingénieurs, professeurs, administrateurs... L’enseignement et la formation technique sont à l’ordre du jour. Or c’est là une œuvre de longue haleine. Seul l’enthousiasme populaire puissant qui se manifeste à l’égard de l’enseignement permettra de surmonter, ici, d’immenses difficultés. Au total, d’énormes investissements sont à faire et qui ne paieront parfois qu’à très long terme. Les chrétiens ont encouragé le progrès technique pendant des siècles en cédant ce qu'ils devaient céder. En revanche, l'islam est tellement présent dans la vie de tous les jours que le progrès technique et la religion sont incompatibles. Il est donc probable que le bloc de l'occident unifié l'emporte sur la religion, pour commencer à rattraper le reste du monde. ### Le continent noir #### Le passé Les Afrique Noire, sont quasi enfermées entre deux océans et deux déserts : le très vaste Sahara au nord, l’important Kalahari au sud ; l’océan Atlantique à l’ouest, l’océan Indien à l’est. Ce sont là des barrières sérieuses, d’autant que l’Afrique tabulaire débouche mal sur les espaces océaniques voisins. C'est un handicap sérieux, car tout progrès de civilisation est facilité par les interférences et relations de civilisation à civilisation. Cette relative clôture explique des lacunes importantes, qui ne se sont guère comblées (et encore !) avant l’arrivée des Européens et l’installation des grandes colonisations. On note par exemple l’absence de la roue, de l’araire, de la bête de somme, de l’écriture. **La géographie** Au nord et au sud, une Afrique blanche s'est installée. Elle a une culture, une écriture des occidentaux. Au nord, elle est là depuis longtemps, avec l'Ethiopie tiraillée entre l'Afrique blanche et noire. Et au sud, elle s'est installée avec l'arrivée des holandais et des anglais au 17e siècle au sud de l'Afrique. Ils s'etendent progressivement vers le nord avec une économie prospère (or diamant, etc.) et mettent en place une ségrégation énorme. ![](/Users/eliott/Documents/RECORD/Capture d’écran 2021-12-17 à 11.36.40.png) À l'ouest au nord et sud de l'équateur est la forêt dense, vierge. C'est là que l'Homme est sensé vivre normalement. Mais la forêt est hostile à l'installation de l'Homme moderne. Autour de l’immense forêt, s’étendent de façon concentrique des forêts tropicales de plus en plus sèches, des savanes boisées (hautes herbes, bouquets d’arbres), des forêts galeries le long des cours d’eau, des savanes nues ; enfin des steppes. Humainement, se distinguent deux zones : l’une et l’autre avec des périodes alternées de pluie et de sécheresse, la première avec élevage, la seconde sans élevage (à cause de la mouche tsé-tsé). Dans les zones d’élevage qui sont les plus vivantes de l’Afrique Noire, celui-ci est comme surajouté à une culture à la houe omniprésente. En tout cas, il est bien évident que la grande division s’établit entre ces deux types de vie rurale, avec et sans animaux domestiques. Et que, vers le nord et vers l’est, la zone externe, pratiquant l’élevage, est forcément celle qui, étant la plus riche, la mieux équilibrée, la mieux ouverte aussi, et depuis longtemps, sur le monde extérieur, a été la grande scène de l’histoire. Le palmier à huile est l’une des richesses notamment du Nigeria (c'est le pays le plus riche et peuplé d'Afrique noire) **Après la géographie, il y a la répartition ethnique** **Les mélano-Africains** (les races noires) : 4 groupes : * les Pygmées qui sont un reliquat très arriéré, ensauvagé (leur langage est à peine articulé) ; * en bordure du désert de Kalahari les petits groupes archaïques des Khoi-Khoi (Hottentots) et des Saan (Bushmen) ; * les peuples soudanais de Dakar à l’Éthiopie ; * de l’Éthiopie à l’Afrique australe, les Bantous. Les deux grands groupes sont les Soudanais et les Bantous, l’un et l’autre unités avant tout linguistiques et culturelles. Et il y a énormément de petits groupes ethniques en Afrique noire, super pauvres et refermés sur eux-mêmes. Ces peuples ont chacun des croyances, des genres de vie, des structures sociales, des cultures qui ne sont jamais exactement les mêmes. **Alimentation et pénuries** : L'Afrique a tout le temps été en pénurie, en extrême famine. Ils ne mangaient de la viande que pour les fêtes. En revanche, ils étaient très bons en métallurgie ! Déjà depuis 3000 AJC. **Histoire** Le long passé de l’Afrique Noire est mal connu, comme celui de tous les peuples qui ont ignoré l’écriture et dont l’histoire ne nous parvient qu’à travers une tradition orale, les recherches de l’archéologie, ou les récits de témoins extérieurs et occasionnels. Trois séries de faits émergent cependant de ce passé confus : **a) l’essor de villes, de royaumes, d’empires, tous aux civilisations et aux sangs mêlés** En Afrique Noire, l’histoire n’a favorisé l’éclosion de formes politiques et culturelles supérieures que là où il y avait, d’une part, les ressources associées de l’agriculture et de l’élevage ; et là où, d’autre part, était assuré le contact avec l’extérieur, soit au long des franges sahariennes, soit au long de l’océan Indien. C’est là que se trouvent les anciens Empires, les anciennes villes florissantes. Les premières lueurs éclairent la côte orientale de l’Afrique. Celle-ci, des siècles avant l’ère chrétienne, aura été en relation avec l’Arabie et l’Inde péninsulaire. Cependant ce n’est qu’avec la première expansion musulmane du VIIe siècle que des relations très suivies se lient entre Arabie et Perse d’une part, Afrique orientale de l’autre. Une série de places marchandes naissent à partir de 648 : Mogadiscio, Sofala, Mélinde, Mombasa, Brava, Zanzibar. Des empires se créent, mais à part l’Empire Songhaï (Gao et Tombouctou), ils ont un cercle d'influence très limitée sur leur région géographique. **b) la traite négrière, fort ancienne et qui prend des proportions diaboliques avec le XVIe siècle et la mise en valeur du continent américain, tâche trop lourde pour que l’Europe puisse, à elle seule, la mener à bien ;** La traite négrière : nul doute que le fait majeur, avec le XVe siècle, plus encore avec le XVIe siècle, ne soit le développement de la traite négrière qui, malgré les interdictions officielles, s’est perpétuée dans l’Atlantique Nord jusqu’en 1865 environ, dans l’Atlantique Sud plus tard encore peut-être, qui enfin durera jusqu’au XXe siècle par les routes qui conduisent vers l’est, à la mer Rouge. **La traite négrière n’a pas été une invention diabolique de l’Europe.** C’est l’Islam qui, en contact très tôt avec l’Afrique Noire par les pays entre Niger et Darfour et par ses places marchandes de l’Afrique orientale, a le premier pratiqué en grand la traite négrière, d’ailleurs pour les raisons mêmes qui y amèneront plus tard l’Europe elle-même : le manque d’hommes, pour des tâches multiples et trop lourdes, vu les moyens du bord. Mais le commerce des hommes a été un fait général et de toutes les humanités primitives. On estime que pendant cette période, c'est 14 millions de personnes qui sont déportées. **c) enfin l’installation brutale de puissances européennes qui, à la Conférence de Berlin (acte final : 1885), achèvent de se partager, sur une carte, ce qui reste encore sans maître théorique dans le vaste continent, à moitié inconnu et désormais entièrement colonisé.** Quand les états européens colonisent l'Afrique, ils la laissent dans un morcellement, du à la politique et à la langue parlée. Ce qui rend difficile un marché commun ou une Afrique unifiée. #### L'Afrique Noire ; aujourd'hui et demain L'Afrique Noire doit réussir à s'organiser économiquement et politiquement pour pouvoir s'intégrer au reste du monde. Mais il y a tout de même des problèmes à cela : 1) Tout d’abord elle reste, souvent, un continent trop peu peuplé, privé de la surabondance de main-d’œuvre qui accable et anime, tout à la fois, les autres pays sous-développés. 2) Elle n’est pas vraiment une dans la pulpe même de ses cultures anciennes. Un passé traditionnel freine l’élan général. Les tribus sont souvent animistes et vénèrent leurs ancètres. Chaque ville, chaque région touchée par la scolarisation, par la modernisation d’une organisation ouvrière ou industrielle est donc aux prises avec ces durs problèmes de l’acculturation. 3) Il y a de gros décallages entre les zones rurales et les villes, d'un point de vue des richesses. Cela crée une hétérogénéité. **Politique :** D'un point de vue politique, comme les gens étaient habitués à la collonisation, il y a beaucoup de régimes quasiment royaux qui pospèrent. Mais c'est une élite qui dirige, et pas forcemment avec les bons intérêts. Pour administrer efficacement, il faudrait des hommes, des cadres, des dévouements sans faille, une discipline ; pour construire à neuf, des capitaux, des investissements soigneusement calculés On ne sait pas comment l'Afrique Noire peut s'intégrer au monde. Il comence à y avoir des alliances entre les pays, entre les pays francophones et anglophones par exemple, pour qu'ils commencent à exister sur la scène internationale. Pour le moment, on ne voit guère quel territoire ou groupe de territoires pourrait émerger au-dessus des autres et imposer une unité à l’ensemble. Dominer, c’est autant une question de sagesse que de brutalité, et plus une question de puissance réelle que de force politique. L'Afrique a besoin de l'appui des puissances occidentales et chinoises. Mais elle a aussi besoin d'une révolution interne. En effet, si on lui donne des rails, elle doit former des ouvriers à les entretenir. Et un enseignement n'est utile que si il est reçu avec enthousiasme. ### L'extrême-Orient #### Introduction **Géographie :** On a un climat très eparse : très froid au nord, mais avec des foêts les plus prolifères au sud de l'Inde. La nourriture est principalement végétarienne. Personne, même les riches ne mangent de viande. En effet, ils se nourissent quasiment exclusivement de riz (culture qui pousse et occupe les sols toute l'année contrairement au blé, qui nécessite une rotation des cultures et une puissance animale (d'où le fait qu'en occident on mange plus de viande)). Toute la société est en général construite autour d'une sobriété matérielle. D’immenses zones restent primitives ou sauvages en Extrême-Orient. Les zones qui prospèrent sont surtout les plaines, grâce à l’irrigation. Et dans les zones où sont installés les tribus, les animaux sauvages prospèrent également. **Histoire :** Les Civilisations d'extrême orient, avant la Chine et l'Inde ont été paisibles, si ce n'est pour les Turcs, Turkmènes, Khirgiz, Mongols..., tous cavaliers nomades vivants sur les terres arides au nord ouest de la chine et de l'inde. Jusqu'au 17e, lors de l'invention de la poudre à canon pour se défendre, ils pillent et sont violents. Aujourd'hui, ils sont réduits à peu de chose. Les nomades sont d'anciens paysans, qui ont été repoussés vers les zones désertiques à cause de l'agriculture, qui reviennent avec leur fierté. Chine et Inde sont rudement frappées, jusqu’en leurs capitales. Quatre dates, répétées deux à deux, le disent, à elles seules : 1215, l’année de Bouvines, Gengis Khan prend Pékin ; 1644, les Mandchous, renforcés de Mongols, prennent à nouveau Pékin ; 1398, Tamerlan prend Delhi ; 1526, Baber prend Delhi, une nouvelle fois. Ces événements sont des catastrophes sans nom. Chaque fois, il s’est agi de millions de vies humaines. Les invasions qui, en Occident, ont signifié ruptures et naissances de nouvelles civilisations passent sur la Chine et sur l’Inde comme des catastrophes matérielles, mais qui ne changent vraiment ni leurs formes de pensée, ni leurs structures sociales. Jamais il n’y eut un bond comparable à celui qui a porté la civilisation antique de la Grèce à Rome, et de Rome à la Chrétienté ; ou comparable au passage du Proche-Orient à l’Islam. Mais malgré cette résilience sans nom, l'extrême orient a stagné, quand l'occident prenait énormément d'avance. **Origines lointaines** : Les civilisations d'extrême orient sont millénaires ! Elles sont super anciennes et sont incroyablement résilientes. Le religieux se confond avec toutes les formes de la vie humaine : l’État est religion, la philosophie est religion, la morale est religion, les relations sociales sont religion. Toutes ces formes participent pleinement du sacré. Elles en tirent certainement leur tendance à l’immutabilité, à la perpétuité. Donc on est dans un immobilisme, car comment remettre en cause quoi que ce soit, si il est d'ordre divin ? #### La Chine classique La Chine ne peut pas s'analyser en pédiodes, c'est simplement un grand bloc qui évolue et reste malgré les évènements. ##### Religion Le confucianisme et le taoïsme, puis bien plus tard le bouddhisme, ne se sont pas éliminés malgré leurs querelles et leurs luttes. Elle se sont ajoutés à un socle déjà existant. Il y a le culte des ancêtres autant que des dieux. Il existe beaucoup de dieux (polythéiste). Entre Ve et IIIe siècles avant J.-C., la Chine féodale se désagrège, au cours de la période mouvementée, dite des « Royaumes Combattants ». On passe de segneuries à principautés constament en guerre. Ensuite se constituera et s’imposera la paix unificatrice de l’Empire des Han (206 av. J.-C.-220 ap. J.-C.). Mais pendant la période mouvementée, les sophistes arrivent et se mettent en opposition à l'ancienne religion avec une pensée relativiste et rationaliste. De ces novations philosophiques, l’époque des Han ne retiendra qu’une partie, en gros ce qui sera le confucianisme, c’est-à-dire une tendance nettement rationaliste, en réaction contre l’ancienne religion ; mais également en réaction contre les excès rhétoriques des sophistes, la multiplicité de leurs doctrines et les conséquences politiques et sociales qu’elles peuvent impliquer. Le confucianisme, c’est, tout à la fois, une remise en ordre intellectuelle, politique et sociale. Il n’en reste pas moins que c’est grâce à lui que se perpétuera en Chine un pseudo-rationalisme, face aux poussées religieuses du taoïsme et surtout du bouddhisme, très fortes jusqu’au Xe siècle. Au XIIIe siècle, il se reconstituera solidement avec le néo-confucianisme. **Zoom sur le confucianisme :** Le confucianisme n’est pas seulement un essai d’explication rationaliste du monde, il est une morale politique et sociale ; sinon une vraie religion, comme on l’a avancé, du moins une attitude philosophique qui s’accommode aussi bien d’une certaine religiosité que du scepticisme, ou même de l’agnosticisme le plus franc. Confucius (551-479 av. J.-C. selon les dates traditionnelles) lui donne son nom. Le confucianisme est avant tout l’expression d’une caste, celle des lettrés, ceux qu’on appelle les mandarins. C'est une tentative d’explication du monde, qui vise à éliminer les croyances populaires primitives tout en respectant le sens général de la tradition. D’où un détachement assez hautain et même méprisant vis-à-vis de la religion populaire, et un scepticisme évident. Confucius ne parle jamais des dieux et, tout en respectant les esprits, les ancêtres, il préfère les tenir à distance : « Celui qui ne sait pas servir les hommes, dit-il, comment saura-t-il servir les esprits ? Celui qui ne connaît pas les vivants, comment connaîtra-t-il les morts ? » Des forces de la nature, des rapports des hommes avec le monde surnaturel, les confucianistes donnent une explication d’ensemble où l’on peut voir comme l’ébauche d’une théorie scientifique de l’Univers. Ce ne sont pas les caprices des dieux, ou leurs colères ou leurs bienfaits qui président à la vie du monde, mais le jeu de forces impersonnelles dont l’interaction est responsable de tous les phénomènes et mutations. Aussi bien ne diront-ils pas le dieu d’En Haut, mais le Ciel... Le Yin et le Yang se complètent pour former l'harmonie parfaite. L'Homme dans ça est un perturbateur et cause tous les problèmes du monde. Il faut se connecter au Kosmos pour savoir quoi faire et respecter l'équilibre. Il faut aussi respecter le pouvoir impérial pour ne pas causer de tord. _"Le yin et le yang. Dans le langage et la littérature populaires, ces deux mots évoquaient concrètement « un ensemble d’images contrastées » : yin qualifiait l’ombre, yang le soleil ; yin le temps froid et pluvieux, l’hiver, yang la chaleur sèche, l’été ; yin ce qui est féminin, ce qui est passif, yang ce qui est masculin et actif... Les confucianistes se sont emparés des deux mots pour en faire le symbole de « deux aspects concrets et complémentaires de l’univers, qui s’opposent dans l’espace et alternent dans le temps », deux aspects qui suscitent par leur antagonisme même toutes les énergies de l’univers. Ces deux temps alternent sans fin, « un temps de repos appelé yin, un temps d’activité appelé yang ; ils ne coexistent jamais, ils se succèdent indéfiniment l’un à l’autre et leur alternance régit tout ». Et notamment les saisons : le yin automne-hiver succède au yang printemps-été ; ainsi s’explique encore l’alternance du jour et de la nuit, du froid et du chaud. Dans l’homme, ce « duel » se fait amour et haine, joie et colère... Le rythme qui organise ces mouvements alternés du yin et du yang, c’est le tao, principe de l’alternance elle-même et donc de l’unité de tout être et de toute évolution. Le proverbe dit : « une fois yin ; une fois yang ; et c’est l’unité, le tao ». Malheureusement, si dans la nature toutes choses suivent leur tao, leur voie droite ; si le yang du ciel et le yin de la terre alternent sans faille pour régler tous les problèmes de la nature et des hommes, l’homme est, dans l’univers, un élément particulier, perturbateur, le seul qui ait la liberté de ne pas suivre son tao, de se détourner de sa voie. Alors, par ses mauvaises actions, l’homme détruit l’harmonie préétablie."_ le confucianisme aboutit à une règle de vie, à une morale qui tend à maintenir ordre et hiérarchie dans la société et dans l’État, et qui réagit vivement contre l’anarchie intellectuelle et sociale des sophistes et légistes. Partant de pratiques religieuses anciennes, les confucianistes ont assigné à une série de rites, d’attitudes sociales et familiales, un rôle important d’équilibre moral, de maîtrise des sentiments. **Zoom sur le tatoïsme :** Contemporain du confucianisme et né à la faveur de la même crise prolongée, le taoïsme est pour sa part une recherche mystique et une religion individuelle de salut. Comme les confucianistes, les taoïstes ont réinterprété à leur usage les notions générales de yin, de yang et de tao. Pour eux, le tao est un absolu mystique, il est la puissance première de la vie, « ce par quoi tout devient ». C'est une religion qui prône l'éveil spirituel. Il faut devenir non-duel avec le Kosmos, le Tao. Il veulent atteindre l'immortalité spirituelle mais aussi physique. Ils font donc beaucoup de pratiques pour. **Zoom sur le bouddhisme :** Le bouddhisme, dernier venu des « Trois Grands », est une religion importée par des missionnaires des Indes et de l’Asie centrale. Mais il n’a pas manqué, lui aussi, d’emprunter au fonds commun de la pensée chinoise et s’est transformé profondément à son contact. Le bouddhisme s’est formé aux Indes, entre VIe et Ve siècles avant J.-C. Il arrive en chine au 1er siècle, Au 3e il se répand, il est prépondérant jusqu'au 10e. Le bouddhisme enseigne que les hommes après la mort renaissent en un autre corps pour une existence plus ou moins heureuse (suivant les actes accomplis dans les existences antérieures), mais qui est toujours douleur. La seule issue à cette douleur est la voie qu’enseigna Bouddha et qui permet d’atteindre le Nirvana, c’est-à-dire de se confondre dans la vie éternelle inconditionnée et d’être délivré de la « roue » de la réincarnation. Cette voie est difficile, car ce qui fait renaître les êtres après leur mort, c’est leur soif de vivre. C’est elle qu’il faut éteindre par le détachement et le renoncement. Pour cela, il faut comprendre que ni le Moi, ni ce qui l’entoure n’ont d’existence réelle : ils ne sont qu’illusion. Cette compréhension n’est pas une connaissance raisonnée, mais une intuition, une illumination que le sage ne peut appréhender que par la contemplation et des exercices spirituels répétés en une, souvent en plusieurs existences. ##### Politique On a une évolution lente. Une grande unité sur tout le territoire, grâce à la monarchie impériale. Il y a beaucoup d'habitudes et de rites liés à l'instutition impériale, qui repose sur un corps de hauts fonctionnaires lettrés (les mandarins). L'institution impériale va de -221, avec les premiers empereurs des Ts'in, suivis des Han, à 1912 avec la chite de la dynastie des Mandchous (T'sing). Entre les 2, il y eut évidemment beaucoup de troubles, et il ne faut pas croire l'histoire licée par les historiens. Il y a une hiérarchie humaine mais aussi religieux. L’empereur surveille à la fois l’ordre surnaturel et l’ordre naturel du monde. Les révoltes populaires, au moins dans l’ancienne Chine, sont considérées comme le signe avant-coureur d’une déchéance impériale. En fait, ce n'est pas un monarchie de droit divin. L'empereur a un contrat avec le ciel, mais dès que le peuple n'est pas content, ne paye pas ses impôts, se révolte, alors il doit passer le flambeau à une famille plus digne. Les mandarins sont des intellectuels, mais pas des nobles. En fait, tout le monde peut devenir mandarin si il est un bon intellectuel et si il passe des concours. Les gens qui travaillent avec les mains entretiennent les intellectuels qui les gouvernent. Il n'y a au que peu de progressisme pour cette raison. Des siècles durant, le Sud avait été un « Far West ». L’espace chinois ne s’unifie vraiment qu’avec le XIIIe siècle. ##### Dimensions sociales et économiques Les structures économiques et sociales sont quasiment immobiles. C'est un emboîtement complexe et qui suit une très lente évolution, porté par quelques sociétés progressistes. La plupart des personnes sont des pauvres paysans, ou prolétaires. Les riches empereurs sont très rares. D’une telle société on pourra dire à la fois qu’elle est patriarcale, esclavagiste, paysanne et moderne, très éloignée assurément du « modèle » des sociétés occidentales. Elle est patriarcale en raison de ses puissants lignages, des fils longs et incassables du culte des ancêtres. « La solidarité familiale s’étend aux cousins les plus éloignés, et même aux amis d’enfance. Elle est esclavagiste, jusqu'en 1908 on pouvait vendre ses enfants. La société chinoise, paysanne dans sa masse, n’est pas au sens propre féodale. Il n’y a pas de fiefs avec investiture, pas de tenures paysannes, pas de serfs paysans. De nombreux paysans sont propriétaires de leurs lopins minuscules de terres. Cependant il y a au-dessus d’eux des « notables ruraux » Cette multiple trame sociale maintient l’**ordre entre les quatre groupes de la hiérarchie ancienne** : * les lettrés en tête (che) ; * les paysans (nong) ; * les artisans (kong) ; * les marchands (chang). Ces deux dernières catégories qui auraient pu jouer un rôle moteur seront tenues en laisse comme les autres par un gouvernement vigilant. **Economie :** La Chine est super en retard par rapport aux occidentaux. Ils n'ont aucune structure capitaliste, et donc rien qui encourage le progrès. Les gens veulent gagner juste assez pour vivre, ou un peu plus pour donner à leurs proches. Il n'y a pas de crédit non plus, pas de ville libre. La Chine est mal ouverte, refermée sur elle-même et sur peuplée. elle ne débouche sur l’extérieur que par deux seules grandes voies, la mer, le désert. Encore faut-il que les circonstances lui permettent de les utiliser et de trouver, en bout de course, le partenaire apte à commercer avec elle. Pendant la période mongole, les 2 côtés étaients ouverts, et la civilisation était prospère. Puis tout s'est fermé, puis ils ont fait des expéditions maritimes qui ont très bien marché. Ils sont allé quasiment jusqu'en Amérique. Et puis la Chine a du combattre vers le nord. Elle a déplace sa capitale vers Pekin. Par la suite tout s'est ouvert progressivement. Trop peuplée : dès le XIIIe siècle, il y a probablement 100 millions de Chinois (90 dans le Sud, 10 dans le Nord). #### La Chine ##### Transition Chine Classique => Chine nouvelle La Chine n’a pas été occupée comme l’Inde, ni comme elle réduite à l’état de pays colonisé. Mais la maison chinoise a été forcée, pillée, mise en coupe réglée. Toutes les grandes puissances en ont eu leur part. La Chine ne sort de cet enfer qu’avec la constitution de la Chine populaire, en 1949. L'apparition du commerce européen en Chine arrive avec les portugais, les Hollandais et les Anglais. Commence un âge d'or du commerce en Chine. Mais les malheurs commencent au XIXe siècle pour la Chine. Elle se fait envahir par l'Europe et la Russie. Tout le monde veut sa part du commerce chinois. La Chine de 1919 apparaît donc dépossédée d’importantes portions de son territoire. À l’intérieur même de ses frontières, les Occidentaux et les Japonais disposent de libertés, de privilèges et de « concessions », ils contrôlent une partie des voies ferrées et les douanes : celles-ci servent de garanties au paiement des intérêts d’emprunts internationaux ; ils ont établi, ici ou là, leurs bureaux de poste, leurs juridictions consulaires, implanté leurs banques, leurs entreprises marchandes, industrielles ou minières. Secouer le joug des Occidentaux suppose, pour la Chine, une certaine « occidentalisation » préalable, une modernisation. Se réformer et se libérer. Il y eut d'abord des révolutions agraires et paysanes au 19e, qui font beaucoup évoluer les mentalités, sur le femme et la justice sociale. Puis les autres reformes ont échoué, car tout le monde était hermétique. En effet, problème restait difficile à résoudre sous son double aspect ; éliminer les Barbares d’Occident, sans doute, mais pour y parvenir, faire d’abord l’apprentissage de la science et des techniques de l’Occident. C’est ainsi que s’est formé le premier mouvement véritablement révolutionnaire de la Chine, lié étroitement au nom de Sun Yat-sen. En 1905, à Tokyo, il est nommé le président d’une ligue républicaine qui rapidement prit une grande importance dans toute la Chine et prépara un programme réfléchi. Ce mouvement fut directement lié à la révolution qui, en 1911, renversa la dynastie mandchoue et porta Sun Yat-sen à la tête du premier gouvernement républicain. Mais cette révolution avorte aussitôt. Sun Yat-sen abandonne sans tarder ses fonctions présidentielles. La constitution libérale de 1912 est alors suspendue et la Chine sombre dans l’anarchie. La Chine n’y parviendra pas sans avoir traversé encore des accidents et des drames répétés, terribles, et qui ne s’achèveront par une décision nette qu’en 1949, avec la victoire des communistes et la constitution de la Chine populaire. Au bout d'un siècle après le début des traités inégaux et de la guerre de l'opium (1840-42). Pendant ce siècle d’attente et d’efforts, tout l’Ancien Régime s’est détérioré dans ce qu’il pouvait avoir de traditionnel et de figé. Auront disparu alors « la hiérarchie des mandarins à bouton de nacre ou de cristal, le rituel des Mémoires au trône impérial apostillés au pinceau vermeil par le Fils du Ciel, les audiences en robe de brocart », et aussi les privilèges exorbitants des Occidentaux et des Japonais... Bref, au terme d’une longue épreuve, la Chine aborde un de ces moments rares où une civilisation se renouvelle en se brisant, en sacrifiant quelques-unes des structures qui lui étaient jusque-là essentielles. Pour la Chine, la crise est d’autant plus extraordinaire que les structures mises en question étaient millénaires. Il n’en reste pas moins que leur destruction ne sera pas, ne peut être totale, et surtout qu’en reconstruisant, la Chine restera fidèle à des formes de pensée et de sensibilité qui sont les siennes. Il faudra, sans doute, quelques décennies encore pour voir se dégager nettement la nouvelle civilisation chinoise en gestation. ##### Chine nouvelle La Chine a une croissance sans précédent. D'un point de vue de la croissance de la population, économique et de production. Ces résultats ont été acquis au prix d’un effort surhumain, grâce à la mise au pas de l’énorme société chinoise qu’il ne s’agit pas seulement de contraindre à l’enthousiasme politique et au travail forcené, mais qu’il s’agit de remodeler. Cette tâche n’est pas seulement un moyen et un moyen d’une exceptionnelle efficacité, elle est aussi un but et un enjeu. Le régime joue, tient à jouer son existence dans cette entreprise poursuivie sans répit. Les entreprises privées sont devenues mixtes (privées et publiques). Donc la bourgeoisie s'est évaporée. Pareil pour les paysans. On a réatribué la terre de manière égale à tout le monde. On a créé des fermes collectives, puis des communes rurales pour réunier plus de paysans. Pareil pour les ouvriers. Propagande de masse pour mettre tout le monde dans le mouvement de rattraper un millénaire en un an. La productivité des travailleurs augmente de manière significative. Les penseurs sont opprimés, n'ont pas le droit de critiquer. Doivent penser d'une certaine manière « Si l’on contraint 650 millions de Chinois à penser correctement, ils seront amenés à agir correctement, selon les normes que le Parti communiste chinois juge essentielles à sa marche vers une Chine socialiste. » À cet effet s’exerce par la radio, par la presse, par les discours, une propagande incessante dont aucune expérience « socialiste » ou « totalitaire » ne fournit l’équivalent. L’arme de cette propagande est la critique, organisée quotidiennement sur tous les lieux de travail au cours de discussions obligatoires. C’est le moyen de déterminer, dans le groupe, ceux dont l’attitude est bonne, ceux que l’on peut gagner et les irréductibles. Contre ces derniers, chacun luttera. « L’attaque orale » (tou-cheng) est un « mélange humiliant de critiques violentes entremêlées de sarcasmes, d’apostrophes et – très rarement – de violences mineures ». **L’expérience agricole** est le seul véritable **échec** de la Chine communiste. Les récoltes records, les forcements naïfs de statistiques, l’optimisme officiel ont pu, jusqu’en 1958, en cacher les données réelles. Des articles et des livres enthousiastes ont aidé, en Occident, à propager ces illusions. Les récoltes catastrophiques de 1959, 1960, 1961 ont porté un coup terrible et partiellement injuste à cet optimisme (injuste car à cause de la météo). Ça a causé un ralentissement de la croissance, ça a obligé la Chine à acheter de la nourriture à l'Europe. Rien de cet énorme progrès n’aurait été possible sans l’acquiescement de ce qui joue, dans le vaste monde chinois, le rôle d’un nationalisme très particulier, pour lequel on a proposé le mot barbare et inacceptable de culturalisme : en somme un orgueil qui n’est pas national, mais culturel, un nationalisme de civilisation si l’on veut, réalité ancienne et vivante et qu’il faut essayer d’éclairer. Car la Chine actuelle, qui paraît à première vue si aberrante, si neuve, se rattache par là à un long passé de fierté qu’avait blessé le siècle triste (1840-1949) qui précède l’expérience communiste. En fait, tout est drivé par l'orgueil de la Chine, qui a été bafoué. La Chine veut également avoir une place géopolitique et internationale importante. Les facteurs de succès : a) industrialisation on ne peut plus consciente et dont le taux de progression dépasse de loin (et dépassera sans doute encore pendant de longues années) le taux de croissance aussi bien de l’U.R.S.S. et des démocraties populaires que des pays retardataires (en moyenne 20 % contre 7 à 10 %) ; b) volonté lucide de « marcher sur deux jambes » aussi longtemps qu’il faudra, c’est-à-dire réserver les revenus de l’industrie aux investissements pour lui conserver son rythme de croissance et continuer, dans les autres secteurs, à se débrouiller avec les moyens du bord, l’artisanat rural dirigé fournissant à la masse paysanne l’essentiel de ses articles de consommation et de son outillage agricole ; c) austérité générale et non pas limitée à la grande masse, ce qui permet de demander à cette masse de lourds sacrifices ; d) élasticité remarquable des dirigeants, capables de reconnaître leurs fautes et de rectifier immédiatement le tir. #### L'inde L’Inde se présente comme une juxtaposition d’espaces et, non moins, de passés hétéroclites qui tous tendent à s’accorder, sans jamais y parvenir. Elle est trop vaste (4 millions de kilomètres carrés, avec le Pakistan, soit entre trois et quatre fois la petite Europe des Six), trop peuplée (plus de 438 millions d’êtres aujourd’hui, sans le Pakistan). Diverse, elle n’a jamais connu un passé paisible, entre un Deccan, au Sud, conservatoire de peuples et de civilisations, zone de résistance obstinée, et le Nord-Ouest qui soude les pays arides de l’Indus à l’Iran et au-delà de la passe de Khaïber, au Turkestan et à toute la tumultueuse Asie centrale : ouverte aux invasions, c’est la région dangereuse, pathétique de l’Inde. Finalement (sauf hier au temps de la colonisation anglaise) aucune domination politique n’aura étendu son autorité sur l’ensemble du subcontinent, ni jadis, ni aujourd’hui, après la partition violente et sanglante entre l’Inde et le Pakistan en 1947. ##### Les Indes classique Inde Classique = avant colonisation anglaise Si l’on ne remonte pas jusqu’à la mystérieuse civilisation de l’Indus (3000 à 1400 av. J.-C.), trois Inde classiques se sont formées lentement, puis remplacées sans hâte, se prolongeant l’une dans l’autre : a) une civilisation indo-aryenne, dite védique, de 1400 avant J.-C. au VIIe siècle après J.-C. ; b) une civilisation médiévale hindoue (l’hindouisme) qui développe la précédente jusqu’au XIIIe siècle ; c) une civilisation islamo-hindoue, imposée par le conquérant musulman comme une camisole de force (XIIIe-XVIIIe siècles) et dont la colonisation exubérante et prolongée sera relayée, à partir du XVIIIe siècle, par le colonialisme anglais. Attention, aucune de ces civilisations n'affecte l'ensemble du pays. Avant le XVIII et les anglais, l'Inde n'était pas considérée comme un seul pays. ###### L'inde Védique De 1400 avant J.-C. au VIIe s. après J.-C. Ces deux millénaires sont dominés par l’invasion et l’installation de peuples aryens venus du Turkestan et qui, gagnant l’Inde par le nord-ouest, s’infiltrent lentement à travers les plaines du Moyen-Indus, puis du Moyen-Gange. Leur civilisation n’affecte qu’une partie de la plaine indo-gangétique, mais il s’agit là, très tôt, du cœur vivant de l’Inde. Faite, à la fois, des apports des nouveaux venus et d’emprunts multiples, aux peuples déjà installés dans l’Inde, cette première civilisation, dite védique (de Veda, la connaissance sacrée), se sera développée avec une lenteur extrême. Elle s’est heurtée aux peuples indigènes déjà en place, hommes à peau brune ou noire, d’origines diverses : Pygmées venus très tôt d’Afrique ; Proto-Méditerranéens arrivés plus tard, sans doute de Mésopotamie, et dont le type s’est conservé chez les Dravidiens du Sud ; populations issues d’Asie centrale, à caractère mongoloïde (surtout dans le Bengale). Ces Pré-Aryens sont, pour la plupart, déjà attachés au sol, agriculteurs, éleveurs sédentaires, groupés dans des villages et même dans des villes, sur les rives de l’Indus qui est le foyer d’une civilisation déjà ancienne de citadins et de marchands. Ces Pré-Aryens sont nombreux et resteront par la suite, jusqu’à aujourd’hui, l’élément humain majoritaire de l’Inde. Pasteurs, nomades, hommes (souvent, mais pas toujours) à peau claire et aux cheveux blonds, les Indo-Aryens s’apparentent aux nombreux peuples qui ont envahi, au IIe millénaire, les plateaux d’Iran ou d’Asie Mineure et les lointains pays d’Europe. **a) Première étape, avant l’an mille : l’invasion**. La première invasion aryenne s’est opérée du Turkestan vers l’Iran et l’Inde. Elle s’engage ainsi, de la Mésopotamie à l’Indus, dans une civilisation homogène déjà, brillante, avec ses villes, ses hautes maisons, ses paysans enracinés. **b) Deuxième étape, de 1000 à 600 avant notre ère : conquête et sédentarisation.** La sédentarisation des envahisseurs se réalise peu à peu, entre 1000 et 600 avant J.-C., dans une région légèrement déplacée ou élargie vers l’est et dont l’actuelle Delhi représente le carrefour essentiel. Une société de classe émerge. Au premier rang, les brahmanes sont les prêtres, maîtres du spirituel ; viennent ensuite les guerriers, rois, princes, grands seigneurs (kshatryas) ; au troisième rang, sont les petits paysans, éleveurs, artisans, marchands (vaysyas) ; enfin à la quatrième et dernière place les çudras qui sont, à l’origine du moins, des indigènes asservis. Le pouvoir et la religion sont séparés. Le roi à un conseiller religieux. Les deux travaillent de pair et sont super liés. Les prêtres font exprès de compliquer la religion et les rites, et de créer un nouveau dieu pour ne pas perdre leur privilège. D'autres religions naissent dans les autres niveaux de la société. Avec beaucoup la pratique du Yoga intégrée. **c) Troisième étape : les splendeurs premières du jaïnisme et du bouddhisme, VIe et Ve siècles.** Le bouddhisme, par une sorte de négation du désir de vivre et du sens de la vie, cherche à rompre le cercle maudit des réincarnations, pour atteindre au Nirvana ; le jaïnisme, au contraire, voit dans la souffrance personnelle et sa recherche une voie efficace de salut. Ces 2 religions naissent dans des villes aristocratiques qui se forment un peu partout sur le commerce. **d) Durant l’époque dite des Empires, de 321 avant J.-C. à 535 après J.-C, jaïnisme et bouddhisme connaissent une grande diffusion, dominent les arts et la pensée, sans cependant évincer un seul instant les pratiques courantes, issues ou non du védisme.** Et puis arrive l'hindouisme. C'est un peu un mix de toutes les religions. Elle reprend l'idée de réincarnation, mais la rend négative. Elle reprend des rites très anciens et traditionels. Elle s'affirme quasiment dans toute l'inde entre le moyen âge jusqu'à 1200. ###### L'inde Musulmane Période : 1206-1757 Les musulmans ont répandu leur religion toujours plus à l'est pour finalement arriver en Inde, commencer à difficilement la coloniser, jusqu'en 1206, quand le sultanat de Delhi se forme. Ils contrôlent tout le Nord. Mais ils sont peu nombreux, alors ils gouvernent grâce à la terreur permanente, avec beaucoup de violence et de cruauté. Ils font payer beaucoup d'impôts et construisent des monuments somptueux à Delhi. Du coup, malgré toute cette violence, l'Inde musulmane, a quand même multiplié drastiquerment les échanges avec les occidentaux. ###### L'inde anglaise Période : 1757 - 1947 L'angleterre est la plus grosse puissance industrielle, marchande et bancaire. C'est pourquoi sa domination atteint profondément les structures de l'Inde, contrairement à L'Islam. L'inde devient un marché producteur de matières premières. Toute l'économie du pays est largement bouleversée et s'ouvre sur le monde. On se sert de la société de castes pour implémenter des systèmes de LandLords qui perçoivent les impôts des paysans. Cela crée beaucoup de famines. L'Inde se voit finalement obligée de voter le plan de BomBay, trop ambitieux, qui prévoyait un large investissement avec le remboursement des dettes au Royaume Uni. L'Angleterre commence à changer d'avis. Elle pense qu'elle a été trop vite et veut respecter les libertés. Du coup elle crée un Congrès National avec la classe moyenne. Après de nombreuses années de tergiversation, inspirés par la parole de Ghandi et un regain de l'indouhisme, le 15 aout 1947, l'indépendance est votée. L'inde est séparée en 3, Inde Pakistan Birmanie. La séparation est mal faite, et des gens essayent de passer d'un côté ou de l'autre. Cela ##### L'inde d'aujourd'hui L’Inde a accompli, depuis cette année 1947, des progrès industriels considérables, plus importants que durant les cent cinquante années précédentes. Le gouvernement mise un développement basé sur l'économie, de manière libérale, en laissant beaucoup de place à l'entreprise privée. L'enjeu de l'Inde : mettre fin à la misère de son peuple Il y a des freins énormes. Politiques, socials et religieux. Le système de castes met les sous classes dans une pauvreté extrême, et crée un immobilisme social. Ghandi dit que plutôt que de prôner une ascension matérielle et sociale, on devrait inciter les riches à descendre, à vivre plus sobrement. L'Inde doit donc progressivement abolir ces difficultés et les classes pour pouvoir progresser et vraiment devenir la civilisation mondialisée qu'elle pourrait être. #### Indochine, Indonésie, Philippines, Corée Entre la Chine et l'Inde, il y avait beaucoup de flux de marchandises sur les mers et les océans dans lesquels sont situés ces îles. Et les navigateurs, quand ils font un voyage, s'arrêtent sur chaque île. C'est pour cela que les espaces sont très tôt humanisés et ont beaucoup d'échanges et de ressemblance. ##### Indochine L'infochine a d'abord été conquise par la force par la Chine. Au nord une pousée militaire et religieuse, et au sud par des peuples autochtones. Puis au du 19 au 20e siècle, les colonisations européennes sont arrivées, Royaume Uni à l'est et France à l'ouest. Puis elles sont parties pendant la guerre, ont déclaré l'independance de ces régions. Mais cet épisode a eu un impact très fort sur la culture de ces territoires. Ces pays font face aux même défis que les pays "en voie de développement". Mais les civilisations se sont développées dans les plaines proche des fleuves, avec une grosse influence bouddhiste, mais sur les hauts plateaux, des peuples animistes survivent toujours. ##### Indonésie L'indonésie est un carrefour de rencontre énorme, avec ses plus de 1000 îles. Les premières civilisations commencent aux premiers siècles de notre ère à Java et Sumatra. L'empire du Madja-Pahit règne depuis Java sur toutes les îles. Mais les musulmans arrivent vers 1450 et disloquent tout. Puis les portugais arrivent au début du 16e siècle et il ne reste que Bali, qui a su s'adapter. Puis ce sont les Hollandais au 17e. Mais tout s'écroula avec un envahissement japonais en 1942, puis la défaite du Japon, ce qui entraîna une révolte et une demande d'indépendance vis à vis des hollandais. Après beaucoup de batailles et de discussions, ils acceptèrent, en gardant un bout du sud de la nouvelle Guinée. Les cultures sont très diverses et se mélangent en un résultat étrange. Il y a une langue officielle, mais toute nouvelle que peu de gens connaissent vraiment. Il y a de nombreux peuples qui se mélangent partout, 3 grands à Java par exemple, sans compte les marchands chinois, détestés mais indispensables. Pareil pour les dieux, c'est un mélange de tout. Ainsi, ce n'est pas facile de maintenir tous ces peuples unis. L'économie est très très précaire. Il n'y a que des petits paysans pauvres, qui sont dependants du climat de l'année, et ne mangent que du riz. La consommation de viande ou de poisson est inexistante. Et la plupart des exportations sont du riz ou du caoutchouc, des matières brutes. Niveau industrie, c'est 0\. ##### Philippines Les hommes y sont présents dès le néolithique ; l’industrie du fer y est connue plusieurs siècles avant notre ère. L’archipel, dès le Ve siècle après Jésus-Christ, est saisi dans le réseau de la civilisation indo-malaise qui rayonne à partir de Java ; il y est intégré lors des splendeurs de l’Empire du Madjapahit. D’autre part, le commerce chinois l’atteint très tôt. D’où le développement d’une classe de marchands et de marins qui prend partout l’avantage et soumet à son autorité les paysans insulaires, serfs attachés à la glèbe. Au XVe siècle surgit l’Islam, dans la grande île de Mindanao. Au XVIe, les Espagnols découvrent l’archipel avec Magellan, lequel y trouva la mort (1521), puis s’installent à Luçon, la grande île du Nord, en 1565\. Souvent révoltées, mal tenues en tout cas par les maîtres de Manille, les îles restent sous la dépendance espagnole jusqu’en 1898 ; alors se produisent à la fois une insurrection intérieure et l’intervention de la flotte des États-Unis. Les îles ne seront cependant pas aussitôt indépendantes, mais placées, à la fin de la guerre hispano-américaine, sous l’autorité des États-Unis (traité de Paris, 10 décembre 1898), pour la plus grande indignation des nationalistes philippins. Le président américain McKinley, pour calmer sa mauvaise conscience, se donnait pour tâche « d’instruire, de civiliser les Philippins comme des hommes pour qui le Christ est mort en croix »... En 1946 seulement, les îles deviendront indépendantes, théoriquement du moins. Aujourd’hui, après un passé aussi mouvementé, elles comptent une population très nombreuse (25 millions d’habitants, accroissement annuel 700 000, superficie 300 000 km2, soit un peu plus de la moitié de la superficie de la France). Population mêlée : les éléments malais très métissés représentent 95 % de la population ; s’y ajoutent 400 à 500 000 primitifs difficiles à classer, 200 000 Chinois immigrés, plus le petit groupe des Négritos (70 000 individus). De 1898 à nos jours, ajoutons que l’anglais a déplacé brusquement l’espagnol, resté la langue de vieilles familles. En plus le tagal, dialecte malais, a été remis en honneur. Enfin de multiples dialectes subsistent dans une population qui comprend au moins 50 % d’analphabètes. Le pays est pauvre, voire misérable, essentiellement rural. Or la grande propriété ne cesse de grandir au détriment du petit paysan. Une structure « parasito-féodale » (le mot est d’un observateur américain) rend vaines les réformes ou les aides extérieures. La monnaie ne circule, en fait, qu’à Manille. Le reste du pays ne connaît que le troc. La misère paysanne explique la vaste insurrection communiste des buks, salvatrice au temps de la domination japonaise, sauvagement réprimée par les autorités philippines après la libération. Mais le feu couve sous la cendre : l’exemple chinois, et la solution cubaine de Fidel Castro hantent les imaginations. Même avec l’aide américaine (et son contrôle) le pays ne progresse guère. D’autant que la montée démographique détruit à l’avance les maigres améliorations obtenues. ##### Corée **Histoire :** La Corée fut très tôt touchée par l'influence Chinoise, développa très vite l'imprimerie, et assista à l'émergence d'une classe moyenne relativement tôt. La philosophie est néo-confucianisme, en réponse aux courants Boudhistes. Un rationnalisme hors pair et des valeurs très fortes autour de la famille et de la morale. À part une brève invasion mongole de Chine, et une invasion Japonaise en 1910, rien à signaler de particulier. La dynastie principale est celle des Yi. La Corée a joué hier, de 1950 à 1953, un rôle dramatique dont elle a été et reste la victime. La guerre de Corée a surtout été la guerre des grandes puissances, une rencontre, sanglante celle-là, entre l’Est et l’Ouest. Durant la Seconde Guerre mondiale, à Yalta en février 1945, puis à Moscou en décembre de cette même année, l’indépendance de la Corée semblait aller de soi. Elle avait été libérée au nord par les troupes soviétiques, au sud par les troupes américaines venues du Japon, les deux occupations n’étant séparées que par la ligne conventionnelle du 38e parallèle Nord. Malgré l’intervention des Nations-Unies, la Corée demeura divisée par cette ligne arbitraire ; au sud s’organisa une République indépendante de Corée, le 15 août 1948, au nord une République démocratique d’allégeance communiste. En 1950, les troupes communistes de la Corée du Nord envahissaient la Corée du Sud. Il s’ensuivit une riposte armée des États-Unis et de ses alliés. Du côté des communistes coréens, l’intervention de volontaires chinois équilibra les forces en présence. L’armistice de juillet 1953 rétablissait la ligne de séparation, au long du 38e parallèle. Cette partition n’a pas facilité la vie ni au Nord ni au Sud d’une coupure absurde en soi. #### Japon Le Japon est super ouvert sur le monde par sa géographie. ![](/Users/eliott/Documents/RECORD/Capture d’écran 2022-01-03 à 11.57.52.png) Et il a super bien su incorporer les influences extérieures tout en gardant son individualité. Il a su intégrer, différencier, transcender. **Avant l'influence Chinoise :** Du 5e millénaire avant JC au 6e siècle après, on ne sait pas grand chose. En fait avant l'arrivée du bouddhisme en 552. Des premiers peuples sont présents (Aïnos), se développent lentement. Puis une première invasion d'indonésie et de Chine apporte le riz, la potterie et autres. Puis vers les 2,3e siècles, des clans se mettent en place un système religieux et politique également. Puis, en opposition avec les petits clans, l'empire japonais se créa. Cet Empire se relie aux origines légendaires de la dynastie impériale japonaise, issue de la divinité solaire Amaterasu, suivant une tradition religieuse vivace que célébraient encore les temples shintoïques jusqu’à la défaite de 1945. Mais il eut beaucoup de mal à s'unifier. Ils doivent convaincre clan par clan, avec son chef, ses seigneurs, etc. Jusqu'au moment où les Coréens y introduisent à la fois les caractères chinois, le confucianisme et le bouddhisme, au VIe siècle. Ensuite, c'est l'infuence de la Chine qui est prédomianante. Pendant des siècles le Japon va prendre tout ce qu'il peut de la Chine, en se l'appropriant aussitôt. Il y eut un temps de grande prospérité au Japon, surtout à Kioto, de développement artistique et culturel. Mais à côté de ça, le bouddhisme conquiert lentement le Japon en achevant de s’y démocratiser. Un clergé d’inspiration nouvelle prend le contact avec les « classes moyennes », les artisans, les petits propriétaires. La dévotion, très simplifiée, tourne exclusivement autour du Bouddha sauveur. Dès le XIIe siècle, cet ordre impérial fait naufrage. Après, c'est un moyen âge interminable qui arrive, avec le régime Shogunat (1191-1868). Ce sont les Fujiwara qui controllent secrètement. C'est un régime entièrement controllé par une seule personne : le Shogun. L'armée est super présente et c'est la classe dominante de la société. Il y a aussi une sobriété matérielle. Ensuite, est venu, autour du 15-16e siècle une grande coupure dans le shogunat. À cause d'un dirigeant, le japon s'est complètement replié sur lui. Les navires n'avaient plus le droit de rentrer ou de sortir. Tout était controllé, le moindre crime était comdamné par la peine de mort sur le moment. Dans les religions également, tout voulait dire file droit. La rupture du Japon avec le monde extérieur aura duré plus de deux siècles, jusqu’à la Révolution qui ouvre l’ère de Meiji (1868), suivie bientôt de l’industrialisation intense du pays. Cette industrialisation se présente comme un phénomène à part, un miracle. Elle est favorisée par, déjà dans le shogunat, un surplus de production, qui oblige les marchanfs à vendre leurs marchandises, donc un pré-capitalisme déjà en place et une lutte sociale de plus en plus forte. Étonnament, alors que l'industrialisation cause souvent des luttes sociales, le Japon est un cas particulier. Il a, de façon incompréhensible au premier abord, réalisé sa Révolution industrielle et la reconversion des activités qu’elle suppose sans que les structures sociales subissent de ruptures révolutionnaires. Dès le début, les gens acceptent que la richesse soit dans les mains de quelques uns. Et ils ont simplement l'impression que c'est une évolution des liens féodaux. Le Japon après le désastre de 1945 : la reddition du Japon après les bombes atomiques sur Hiroshima (5 août 1945) et Nagasaki (8 août) a été suivie d’un effondrement sans précédent. Le Japon s'est ensuite reconstruit super bien ! Il a eu une croissance industrielle forte et pèse maintenant un très grand poids sur la scène internationale. ## Les civilisations européennes ### Europe L'Europe est une péninsule Asiatique. Elle assure la communication avec les 7 mers et avec l'est. Il y a aussi de grandes différences Nord Sud (climat, protestantisme) et Est Ouest (pauvreté, accès à la mer). #### Espaces et libertés Le destin de l’Europe a été commandé, de bout en bout, par le développement obstiné de libertés particulières, qui sont autant de privilèges réservés à certains groupes : les uns étroits, les autres larges. Ces libertés s’opposent souvent, s’excluent même les unes les autres. ![](/Users/eliott/Documents/RECORD/Capture d’écran 2022-01-10 à 18.20.51.png) ![](/Users/eliott/Documents/RECORD/Capture d’écran 2022-01-10 à 18.21.26.png) Tout commence avec la cassure de l'empire romain en 2 parties en 395. Au nord, les barbares arrivent vers 450\. Cela se rétablit rapidement, les mérovingiens et carolingiens arrivent à garder le pouvoir. La germanie lutte contre les attaques venant de l'est. Et quand c'est plus calme, de nouveaux pays apparaissent (hongrie). Au sud, les musulmans arrivent. Du coup, en réponse, les catholiques créent les croisades pour buter tout le monde (10% de morts de tout le monde environ). L'europe lutte tous les jours pour survivre. Elle ne peut pas supporter de grands royaumes. À peine édifiés, ceux-ci s’effondrent, ou se détériorent. L’Empire de Charlemagne vite construit s’écroule peu de temps après la mort du grand empereur (814). Le Saint Empire germanique ne sera assez tôt qu’une vaste maison délabrée. Alors l’Europe occidentale se fractionne en multiples et minuscules seigneuries. C'est pour ça que la féodalité arrive partout et que c'est une sorte d'unité dans toute l'europe. La féodalité c'est un seigneur qui a un terrain. Il propose à des citoyens leur protection en l'échange d'un impôt (corvées, cens, etc.). Donc tout le monde construit des chateaux forts. Et grâce au Christianisme, il y a les mêmes valeurs partout, ce qui fait que même si tout le monde est replié sur lui même, il y a quand même une unité culturelle dans la civilisation. Puis toute la suite de l'histoire de l'Europe peut s'expliquer par la recherche de libertés de certains, qui enlèvent les libertés des autres, qui provoquent donc des troubles et ainsi de suite. Par liberté, on entend en fait privilège. **La liberté paysane** : le problème est que ce n'est pas le paysan qui possède la terre qu'il cultive. Donc il n'a pas de liberté, des corvées, et un mode de vie misérable. Il n'a pas, comme il voudrait ; son terrain pour se nourrir et il vend le surplus de production aux voisins en troquant. Du coup il y a eu beaucoup de révoltes au cours des siècles, et aujourd'hui, même si les agriculteurs possèdent le terrain, ce sont en réalité les créanciers des agriculteurs qui le possèdent, et ce sont les entreprises agroalimentaires les seigneurs. De plus, les corvées ne sont plus limitées à 3h par semaine, mais à 35h (officiellement). **La liberté urbaine** : Au Xe siècle, les villes n'existens quasiment plus, elles recommencent à se développer avec le XIe-XIIIe, quand il y a un regain matériel et un début de capitalisme. De grands marchands commencent à rentrer en jeu. Les villes sont parfois quasiment des états. Toute l'importance est axée sur la ville. La liberté des villes, cependant, sera bientôt menacée quand les États modernes, plus lents qu’elles dans leur croissance, grandiront avec le XVe siècle. **Les grands états :** Partout on passe de royauté à monarchie moderne. En effet, à cause de la guerre on a besoin de plus grands effectifs, et on aime bien l'idée d'un roi qui nous protège. L'idée qu'il n'y a rien au dessus de l'état naît progressivement. Le commerce se développe alors rapidement, avec la création de capitales. Dans un premier temps la liberté individuelle diminue on oblige les pauvres à travailler dans des grands camps de travail au 17e. La liberté paysanne diminue également. Avant les riches avaient les libertés et les pauvres. mais théoriquement intellectuellement tout le monde voit comme idéal les libertés individuelles avancés par Descartes avec le moi pensant. Puis dans un second temps l’idée du libéralisme aussi bien politique avec une augmentation des pouvoirs législatif et judiciaire et une diminution du pouvoir exécutif que économique avec un État qui ne se mêle de rien. Le concept de liberté s'intensifie quand il entre dans les droits de l'homme et du citoyen. le libéralisme reste tout de même très théorique car il y a des classes sociales très forte entre l’aristocratie et le début de la masse ouvrière. tout le monde bien qu’on le proclame ainsi, n’a pas les mêmes chances en fonction de son milieu social. #### Christianisme, humanisme, pensée scientifique Le christianisme Le christianisme devient la religion officielle par l’édit de Constantin de 313\. Ensuite il faut faire les fondements théoriques et théologiques. Ensuite au cinquième siècle il y a des désastres (croisades etc). En même temps il faut convertir tout le monde. Les paysans qui se dechristianisent et les groupes qui ont des idéologies réfléchies... Ça réussit : 10-13e montée du christianisme 14-15 : peste noirs et troubles 16-17 : passion religieuse 18e et plus montée industrielle et rationalisme vs religion L'humanisme L’humanisme est un courant qui se développe dès le XIIe siècle et impact des penseurs jusqu’à aujourd’hui il consiste à voir l’humain comme un tout. L’humain doit se développer et on croit en son potentiel pour faire cela. L’humanisme va contribuer à créer le protestantisme. L’individu est seul face à Dieu. Les conflits entre protestants et catholiques sont ouverts tranchés et forts. L'humanisme révolutionnaire Une « vraie » révolution se fait toujours contre un État moderne (détail essentiel) et du dedans, dans un but d’autoréforme. La révolution française à été et est toujours là plus marquante, elle a beaucoup marque les autres pays d'Europe. Depuis, la révolution russe est la plus grande. Certes, en apparence, après 1815, la Révolution semble réduite au silence. Elle se maintient pourtant dans les cœurs et les consciences, elle subsiste dans ses acquisitions essentielles. La Restauration n’est pas revenue sur les privilèges sociaux abolis (droits féodaux en particulier). Les biens nationaux n’ont pas été restitués aux anciens propriétaires, et même si la distribution n’en a pas été équitable (ils sont très souvent allés aux riches), l’acquis révolutionnaire a été sauvegardé sur ce point, comme l’avait été le principe des droits de l’individu garantis par la Charte de 1814\. Quand le gouvernement de Charles X semblera prêt à une nouvelle réaction, ce sera le soulèvement immédiat, et la monarchie de Juillet et le retour au drapeau tricolore. Alors resurgissent largement l’idéologie et le langage révolutionnaires. Ce qu’évoque alors l’humanisme révolutionnaire, c’est essentiellement la légitimité de la violence au service du droit, de l’égalité, de la justice sociale, de la patrie jalousement aimée, une violence dont le révolutionnaire est ou l’acteur, ou la victime, car « descendre dans la rue », c’est aussi bien pour y tomber, y crier sa dernière protestation que pour vaincre. Mais le courage de la violence – courage de mourir, ou de frapper – ne s’accepte que s’il est le seul moyen de fléchir le destin, de le rendre plus humain, plus fraternel. Bref, la Révolution, c’est la violence au service d’un idéal. La Contre-Révolution jaillit d’un pari analogue. Son tort, vis-à-vis de l’histoire, c’est de regarder en arrière, de tenter de revenir en arrière. Or revenir vers le passé n’est possible que par accroc, pour un instant. À long terme, une action ne peut avoir de poids historique et durer que si elle va dans le sens de l’histoire, que si elle ajoute sa propre vitesse à la sienne, au lieu de tenter vainement de la freiner. La pensée scientifique L’histoire des sciences (et de la science), vue d’une certaine hauteur, se présente comme le passage très lent d’une explication générale rationnelle à une autre explication générale, chacune s’affirmant successivement comme une théorie qui rend compte de l’ensemble des explications scientifiques du moment, jusqu’au jour où cette enveloppe se déchire, parce qu’elle est contredite, violemment, par de nouvelles connaissances. Il faut alors en construire une autre, vaille que vaille, et qui sera un nouveau point de départ. Du XIIIe siècle à nos jours, la science occidentale n’a connu que trois explications générales, trois systèmes du monde : celui d’Aristote qui s’introduit dans les interprétations et spéculations d’Occident avec le XIIIe siècle, et qui est un lointain héritage ; celui de Descartes et de Newton, qui fonde la science classique et se présente (mis à part les emprunts décisifs à la pensée d’Archimède) comme une construction originale de l’Occident ; enfin la théorie relativiste, d’Einstein, annoncée dès 1905, qui inaugure la science contemporaine. #### L'industrialisation de L'europe C’est l’Europe qui a créé la révolution industrielle et qui a été la première à la subir. les révolutions se font en plusieurs temps et les structures sociales doivent évoluer pour l'accompagner. Quatre révolutions industrielles classiques, celle de la vapeur, celle de l’électricité, celle du moteur à explosion, celle de l’énergie nucléaire, se succèdent et s’ajoutent les unes aux autres. À l'époque l’industrie n’existait pas il y a simplement des marchands entrepreneurs qui gère la production de matières premières et sont les seuls à pouvoir gérer un capital aussi important. 3 phases de l'industrialisation a) Le take off. Au point de départ, moment essentiel, se situe le take off, littéralement le « décollage ». Comme l’avion roule, puis quitte sa piste, une économie en essor se détache assez brusquement de cet Ancien Régime industriel qui la collait au sol. Ce décollage se fait d’ordinaire dans un seul secteur, deux au plus : ainsi le coton pour la Grande-Bretagne et la Nouvelle-Angleterre (cas particulier de l’essor « américain ») ; les chemins de fer pour la France, l’Allemagne, le Canada, la Russie, les États-Unis ; le bois de construction et les mines de fer pour la Suède... Toujours ce secteur part en flèche et se modernise vite, sa croissance et la modernité de sa technique le différenciant justement des essors industriels antérieurs qui n’ont jamais connu cette force explosive ni ce mouvement de longue haleine. L’industrie ainsi soulevée augmente sa production, améliore sa technique, organise son marché, puis anime le reste de l’économie. Après quoi, l’industrie clef, moteur initial, se stabilise : elle a atteint son plafond. Les réserves qu’elle a permis d’accumuler se reportent alors sur un secteur voisin, lequel, à son tour, part, se modernise, atteint sa perfection. b) Ce processus s’étendant de secteur à secteur, l’économie dans son ensemble atteint sa maturité industrielle. En Europe occidentale, après le take off des chemins de fer (c’est-à-dire du fer, du charbon, de l’industrie lourde), c’est l’acier, les constructions navales modernes, la chimie, l’électricité, les machines-outils qui prennent la relève. La Russie a connu, beaucoup plus tard, cette même évolution. En Suède, la pâte à papier, le bois, le fer ont joué les rôles essentiels. En gros, c’est dans les premières années du XXe siècle que ce seuil de la maturité est atteint pour l’ensemble du monde occidental. L’Angleterre qui l’avait franchi dès 1850 se retrouve alors plus ou moins à égalité avec ses partenaires. Du coup, à ces économies bien rodées, relativement équilibrées, qui ont assuré leurs revenus, acquis une certaine abondance, l’expansion industrielle ne s’impose plus comme le but primordial. Dans quelle direction vont-elles porter leur puissance et leurs investissements possibles ? Confrontées à ce choix, car désormais il y a possibilité de choisir, les sociétés industrielles n’y ont pas répondu toutes de la même façon. Leur réponse dessine le sens de leur histoire présente et celui de leur avenir. Or, on le devine, c’est dans leur civilisation même qu’elles ont puisé, consciemment ou non, les motivations de leur choix. c) L’heure du choix. Il s’agit, en fait, de choisir un style de vie, valable pour une société entière. Ou sacrifier à la sécurité, au bien-être, aux loisirs de tous et porter l’effort sur une législation sociale attentive ; ou considérer que ce bien-être ne peut se réaliser qu’au travers d’une large consommation de masse (les biens, les services de luxe étant produits de façon à atteindre la très grande majorité de la nation) ; ou utiliser, enfin, le pouvoir agrandi de la société ou de la nation sur le plan souvent vain, et toujours dangereux, de la politique mondiale, de la puissance. le crédit a évidemment beaucoup aidé la révolution industrielle. Il a permis d’accélérer le développement. Par la suite les investissements ont permis d’étendre la révolution à d’autres marchés. #### Les unités de L'Europe Ce qui unit L'Europe c'est la culture, les grandes périodes artistiques qui se répandent presque dans toute l'Europe mais aussi les courants philosophiques qui naissent à chaque période. L'Europe permet un espace de libre échange des marchandises, ce qui crée une unité globale. Politique Depuis le début, 3 principes régissent en Europe : L'équilibre européen », le « concert européen », la « balance of power ». En gros quand un pays fait la guerre, les autre s'allient de manière équitable pour le remettre dans le droit chemin (inconsciemment). La seule leçon de cette histoire monotone est que la violence n’a jamais suffi à quiconque pour se saisir de la maison européenne en son entier. ### Amérique #### Amérique Latine ![](/Users/eliott/Downloads/4 000 km.jpg)![](/Users/eliott/Downloads/IMG_3682.jpg) L’Amérique latine est très grande ce qui fait que les transports sont compliqués et les transports aériens qui sont les plus simples sont réservés à une bourgeoisie. L’Amérique latine est profondément pauvre que ce soit les paysans les ouvriers ou encore les tribus reculées. Beaucoup de gens se sont intéressés à savoir si l’application du modèle d’une société occidentale était vraiment bénéfique à ce peuple qui a diminué en qualité de vie depuis l’installation de cette dernière. Voir Montaigne des cannibales des coches. il y a une tolérance et une acceptation entre les races sans précédent. les noirs sont plutôt au nord du Brésil les Indiens dans les grandes villes à Mexico par exemple. Et les blancs là où ils ont pu trouver un endroit. Après avoir été colonisé puis libéré c’est le commerce occidental qui vient en Amérique latine et qui profite de leur insouciance. il y a eu des cycles dans l’économie de l’Amérique latine le premier cycle est celui de l’or le second celui du sucre. Ça devient la mode dans un pays européens puis tous les exploitants veulent vendre également et tout le monde se met à produire la même richesse. L’économie de l’Amérique latine et surtout fondée sur l’exportation il n’y a pas vraiment d’économie nationale. au 19 et XXe siècle l’économie s’est complètement effondrée. la croissance était trop faible et la balance commerciale négative. L'agriculture, trop agraire ne peut supporter l'industrie aujourd'hui. L’économie est séparée entre deux grandes capitales avec des gratte-ciel comme Sao Polo et des villes industrielles abandonnées. L’économie est arrivée à une surproduction. Maintenant il faut améliorer l’agriculture pour augmenter le niveau de vie des gens et augmenter le pouvoir d’achat. La classe supérieure dirigeante est très faible en Amérique latine. Et la classe moyenne n’est pas suffisamment développé pour que des partis politiques s’appuient sur cette dernière. de se fait la politique est instable et il n’y a pas suffisamment d’intellectuels pour penser la politique. en revanche la culture se développe de plus en plus avec des médias de masse et des moyens de diffusion de masse. chaque ville garde cependant son individualité, ses traditions, son énergie. #### États-Unis ![](/Users/eliott/Downloads/IMG_3686.jpg) Les États-Unis ont une histoire d’opportunités elle saute sur les occasions qui se présentent. la colonisation a commencé avec Christophe Colomb en 1492\. puis les Français sont arrivés ont été dominant pendant un temps et puis quelques années plus tard les Anglais étaient largement majoritaires et conquéraient la majorité du territoire. Une économie se développe très vite, L’Angleterre en profite beaucoup elle oblige les colonies à acheter les produits manufacturés dans la métropole. mets une économie agricole commence à se développer. les États-Unis font beaucoup de commerce maritime ils ont bien accès à l’eau ils s'enrichissent beaucoup. Puis l'indépendance des etats unis par Benjamin Franklin : 4 juillet 1776 La société qui se dessine est une société très capitaliste, dans laquelle les riches ont beaucoup pouvoir. Néanmoins tout le monde a sa chance d'avoir plus d'argent et se réussir, le American dream. Beaucoup de liberté individuelle. les États-Unis se sont étendues sur tous les continents avec une facilité énorme. Un colon Recoit une parcelle avec une maison, doit la cultiver et l'entretenir. Ensuite il la revend des que possible pour aller plus vers l'ouest. la pousser vers l’ouest est largement associé à la diffusion du protestantisme. Les colons ont la Bible et la lisent h24\. L'aspect super liberal fait que les seules différences sociales sont liées à l'argent mais tout le monde peut en faire facilement. Donc ça se sépare des sociétés européennes avec leurs classes sociales. Un gros problème est le problème des noirs. Ils sont beaucoup dans le sud. Ils sont arrivés avec le commerce triangulaire et leur condition de vie se dégradé jusqu'au 18e, avec la canne a sucre. Au milieu du XIXe siècle, la question de la suppression ou du maintien de l’esclavage provoque la tornade de la guerre de Sécession (1861-1865), mais elle n’est qu’un des aspects de la querelle multiple et fratricide qui sépare et oppose les États du Sud et ceux du Nord. 1) Le Nord est industriel, il est pour les hauts tarifs douaniers ; le Sud, vendeur de coton, préfère acheter les produits manufacturés d’Europe, dont la qualité est supérieure. Il revendique le régime de la porte ouverte. 2) Aspect politique de la querelle : les deux partis, républicain et démocrate, se disputent le pouvoir, les démocrates surtout sudistes, les républicains surtout nordistes. 3) Cette rivalité est d’autant plus âpre qu’elle comporte un enjeu : les nouveaux États qui se créent à l’ouest pencheront-ils vers l’un ou l’autre bloc ? 4) Pratiquement, la crise pose un problème grave : les États particuliers intégrés dans l’Union peuvent-ils, ou non, s’opposer à telles ou telles mesures décidées par le gouvernement central de l’Union ? Ont-ils le droit d’en sortir, de faire sécession ? Tous ces motifs de rivalité se cristallisent dans le désaccord violent des deux adversaires à propos de la suppression de l’esclavage. Le Sud déclenche la guerre (attaque du Fort Sumter, le 12 avril 1861) ; elle se terminera par sa capitulation, le 9 avril 1865, après une guerre civile affreuse. Le 13e amendement à la Constitution du 18 décembre 1865 supprime l’esclavage. Aujourd'hui, la communauté noire s'est intégrée, mais il y a encore beaucoup de racisme et de ségrégation. L'argent est le truc qui a permis à l'Amérique de se développer aussi rapidement. Il est partout et tout le monde veut avoir le American way of life. Il y a eu 3 phases de développement : * les trusts, ce sont de grandes alliances sur des secteurs : le trust de la pêche,etc. * Puis les gouvernements les ont interdits. Les oligopoles actuels se sont développés. Ils régulent à eux seuls les prix. * Maintenant il y a de grands syndicats qui sont de très riches sociétés et qui sont alliés à l'état. Cependant il n'y a pas de sécurité sociale. Donc la précarité peut arriver super rapidement. #### À travers l'univers anglais En Afrique du Sud, vieux relais maritime sur la route des Indes, essentiel, hier, pour les voiliers, les Anglais se sont, en 1815, substitués et imposés aux Hollandais, établis depuis plus d’un siècle (1652), comme, en 1763, ils s’étaient imposés aux Canadiens français. Il en est résulté des remous, des tensions vives, un destin dramatique qui culmine, mais ne s’achève pas avec la guerre des Boers (1899-1902). Les Anglais étaient installés en Afrique du Sud puis ils ont décidé de remonter plus vers le nord ce qui a augmenté les interactions entre les peuples blancs et les peuples noirs. Cela a causé la guerre des Boers. Aujourd'hui, il reste de grands conflits et une économie compliquée. L'Angleterre a conquis également l'Australie et la Nouvelle-Zélande très récemment (~1800). Donc ce sont des nations uniformes, car les populations locales ont disparues après l'arrivée des blancs. L’Australie 1780 à 1840 a été une prison de l’Angleterre. Puis pas mal d'élevage et de succès chez les moutons mérinos. Pareil pour la NZ. Ce sont de vraies démocraties avec une sécurité sociale forte qui sont refermée sur elle-même et disent non à l’immigration. ### Moscovie, Russie, URSS Cette partie est beaucoup moins bien travaillée que les autres. #### Origines de la révolution d'octobre 1917 l n’y a pas vraiment de Russie avant le XIe siècle car le territoire est beaucoup trop vaste. La Russie fait la frontière entre l'Europe et les agressions venant d'Asie. Du coup il y a beaucoup de passage, d'attaques, c'est très fluide, trop fluide pour vraiment définir la Russie. Les russes sont des Slaves, qui sont venus de Pologne et du Nord pour s'installer. Kiev se développe, un commerce également, le long de routes. Il y a un énorme essor matériel et économique après le 13e. Les villes sont « ouvertes », comme celles de l’Antiquité, comme Athènes ouverte aux Eupatrides de l’Attique. Et non d’unités fermées sur elles-mêmes et sur les privilèges de leurs citoyens, comme dans l’Occident médiéval. La Russie est devenue religieuse. Kiev a imposé le christianisme à tout le monde. La différence entre Europe de l'est et de l'ouest est la religion. Très catholique à l'ouest et orthodoxe à l'est. En Russie, l'orthodoxie est moins raffinée, a vécu moins de bataille et est plus populaire (sous l'influence de byzance). À l'inverse de l'occident qui est plus raffiné et rationnel. la Russie s'est progressivement tournée vers l'Europe pour le commerce et s'est fermée à L'Asie. Moscou est devenue la capitale et de nombreuses crises internes se sont produites, avec l'industrialisation. ![](/Users/eliott/Downloads/IMG_3865.jpg) #### De 1917 à nos jours La révolution de 1917 est guidée par le marxisme. Le marxisme est le fruit d’une collaboration, pour l’essentiel l’œuvre de Marx (1818-1883) et, pour le secondaire, l’œuvre de Frédéric Engels (1820-1895) qui travailla quarante ans à ses côtés et lui survivra douze ans. Cette immense doctrine marque un tournant essentiel de la pensée, de l’action et de l’explication révolutionnaires des XIXe et XXe siècles dans la mesure où elle lie la révolution à la société capitaliste moderne, industrialisée, dont elle découlerait comme un fruit naturel, inévitable. Dans la mesure où elle offre une conception d’ensemble du monde, qui associe fortement l’explication sociale à l’explication économique. La dialectique de Marx (entendez par dialectique la recherche d’une vérité au travers de contradictions) s’inspire de Hegel, tout en s’opposant à sa philosophie. Pour Hegel, l’esprit domine le monde matériel, l’homme est surtout conscience. Pour Marx, il y a, au contraire, prédominance du monde matériel sur l’esprit. « Le système hégélien reposait sur la tête, écrira-t-il, on l’a mis sur ses pieds. » N’empêche que la dialectique de Marx reprend les temps, les expériences successives de la dialectique de Hegel : 1) l’affirmation ; 2) la négation ; 3) La négation de la négation, c’est-à-dire l’affirmation d’une vérité en devenir qui tienne compte des deux premiers temps à la fois et les réconcilie. La société occidentale du milieu du XIXe siècle lui paraît souffrir d’une contradiction majeure dont l’analyse dialectique est la base même du marxisme. Résumons brièvement cette analyse. Le travail est, pour l’homme, un moyen de se libérer de la nature, de s’imposer à elle. C’est en travaillant qu’il prend conscience de son essence qui est, travailleur parmi tant d’autres, de faire partie d’une société. Dans la société, qui est travail et libération, il y a à la fois « naturalisme de l’homme » et « humanisme de la nature ». « La société est la consubstantialité de l’homme avec la nature. » Telle est l’affirmation, sur la valeur et le sens du travail humain. Suit la négation : dans la société que Marx a sous les yeux, par un paradoxe extravagant, le travail ne libère pas l’homme, il l’asservit. L’homme est exclu de la propriété des moyens de production (la terre ou l’usine) et des bénéfices de cette production même. Il est obligé de vendre son travail, de l’aliéner au profit d’autrui. La société moderne a fait du travail un moyen d’asservissement. Alors quelle est la négation de la négation, la porte de sortie de cette contradiction ? La société capitaliste qui crée l’aliénation aboutit, quand elle parvient au stade de l’industrialisation, au travail et à la production de masse, donc à la formation d’une classe de plus en plus étendue d’asservis, conscients de leur asservissement, le prolétariat. Celui-ci aggrave automatiquement la lutte des classes, la guerre des classes et introduit ainsi la révolution à brève échéance. Le capitalisme industriel étant le dernier stade d’un vaste processus historique qui a successivement fait passer la société des hommes de l’esclavagisme au féodalisme, puis au capitalisme (marchand, ensuite industriel), le monde du XIXe siècle est arrivé, en même temps qu’à l’industrialisation, au stade de la révolution, de l’abolition de la propriété privée ; demain, du communisme. Lenine avec la révolution russe vient donc au pouvoir. Une dictature communiste se crée donc. Le problème est que le pays n'est pas industriel et qu'on veut revolutionner les structures industrielles. Du coup il y a eu une grande industrialisation.