Type : #script #vidéo Statut : #slowburn #p0 Date : 2022-02-15 *** Les musiques : - "love" de sofiane pamart - chen de the billion dollar code - titra de the billion dollar code *** Faire une vidéo sur j'en ai marre d'être une machine de productivité mais la société veut ça et je ne sais pas quoi faire quand je fais rien pendant le Sahara *** Sur la musique titra de the billion dollar code *Sur des images de moi au ralenti, qui marche dans l'aéroport, avec Ulysse.* Ce gars, qui marche, là. Il n'en avait pas encore conscience. Mais il allait vivre l'un des plus beaux voyages de sa vie. Une expérience qui changerait sa vie. Il marchait, là dans l'aéroport. Rigolant betement, décalqué par le décallage horaire. Il prenait un avion vide pour se rendre dans une destination inconnue. Il n'était pas prêt aux choses qu'il a vues, aux expériences qu'il a vécues. Aux personnes, aux paysages, aux histoires. Il a vécu un voyage qui a radicalement transformé, l'histoire de son existence. Il a vécu des choses qu'il ne pourra jamais oublier. Mais tout ça commença quand il foula pour la première fois le vol africain. *Changement de musique* Vessel Il sentait que c'était différent. Il était en Mauritanie, pour marcher à travers le désert pendant 6 jours. D'abord, il se rendit compte de la différence entre sa civilisation et la leur. L'état des villes, l'état d'esprit des gens, les processus utilisés. Chaque village que nous traversions me confrontait. Me confrontait en me rappelant que c'était bien suffisant. Qu'une ville sans goudron, qu'une maison sans toit, ne faisait aucune différence. Que ces habitants vivaient simplement et simplement de manière différente de nous. Tout était différent ici. J'allais avoir tellement de choses à apprendre ! Mais nous commençâmes notre aventure dans la voiture, pour se rendre à Cinguetti, la 7e ville sainte de l'Islam. C'était le point de départ de notre trek. Nous arrivâmes dans une auberge. L'auberge Zagrab, tenue par un habitant de Cinghetti, Abdul. Il avait une vie à couper le souffle. En fait, derrière ses airs de simple vivant, il fait de l'impro, du théâtre et a des messages à faire passer. Il s'est marié une première fois à une fille de 12 ans, pensant qu'elle en avait 25, à cause du gavage. C'est une pratique qui consiste à faire grossir les femmes en les obligeant à manger plusieurs litres de lait et de couscous par jour par le biais de violences physiques. En effet, être gros dans le désert, c'est signe de richesse. Cela signifie que vous êtes de bonne famille et bien portante. Quand il m'en a parlé, je ne me suis pas rendu compte de l'ampleur du phénomène. Et puis j'ai lu, et je me suis rendu compte que le pourcentage de femmes ayant été gavées est énorme, surnaturel. Alors Abdul a pris en charge ce phénomène et va bénévolement prévenir les groupes de nomades dans le désert. J'ai adoré ce premier contact avec les locaux. Son auberge était un vrai coin de paradis. Il faisait pousser ses légumes au milieu du sable, il était parfaitement autonome en nourriture ! Il avait même une piscine. Voici mon habitat pour la nuit. Ça changeait des hotels dans lesquels j'avais pu dormir auparavant. Au petit matin, la rencontre avec les chameaux. Ce sont de drôles d'animaux. Ils allaient porter nos affaires pendant qu'on marchait la journée. C'était aussi le moment de la rencontre avec l'équipe qui nous accompagnerait. Il y avait Mohamed, notre guide, un des premiers guides de Mauritanie. Ça faisait plus de 30 ans qu'il guidait des groupes dans le désert. Il en connaissait tous ses recoins par coeur. Le Bat était une vraie pile électrique, il allait faire la cuisine pendant 7 jours. Et enfin Moma, le chamelier. C'est lui que les chargeait et leur donnait à manger. Je partait avec mon pote Ulysse, et une dame, que nous ne connaissions pas, qui s'appelle Laurence. *** Les chameaux chargés, il était temps de partir. Et au bout de quelques secondes seulement, j'étais pris de court. J'avais les larmes aux yeux, j'étais tellement content d'être là. D'être au milieu du désert, d'avoir la chance de voir ces paysages. La première chose frappante dans le désert est le silence. Le silence total. Pas d'oiseaux, pas de bruit du vent dans les feuilles, pas de routes ou d'avion. Et ces dunes, ces dunes à perte de vue. Comme au milieu de l'océan, quand on n'aperçoit plus de berge, dans le désert, on se sent seul, noyé dans un amas de milliards de grain de sables. On se sent aussi vivant, plus vivant que jamais. Pas de téléphone, pas de réseau Mais de la connexion, beaucoup de connexion. De la connexion entre humains, d'abord, de nombreux moments au coin du feu, à discuter. Des moments à jouer aux cartes, des moments à partager en silence un bol de soupe, ou une belle vue. Mais aussi de la connexion avec soi-même. La marche guérit. La marche nous permet de réfléchir, de revenir sur sa vie, sur les évènements marquants de notre existence. Le silence, l'immensité nous renvoie nos pensées les plus intimes. On n'a nulle part où s'échapper. Pas de distraction pour nous en éloigner. On est confronté. Confronté à nous, à notre simple présence. On est en conscience de soi, de la présence du désert également. On se sent puissant. On se sent.... connecté. Connecté aussi, à plus vaste. Ca ne s'explique pas, ça s'expérimente. Il faut avoir se sentiment, dans son corps, cette inspiration, au sommet d'une dune pour s'en rendre compte. Pour se rendre compte que tout ça, tout ce que l'on voit et ressent ne fait qu'un. **Passage plus cinématique sur le désert** *** **Chalgelebt de musique lost** Dès le deuxième jour, la routine s'installe. On se lève avec le soleil, on prend notre petit déjeuner, des crêpes le plus souvent. Puis on remballe le camp, et vers 9h, on se met en route. On marche près de 3h. Dans le sable dans les dunes. J'essaye de faire le vide. De me concentrer sur mon centre, ma colonne vertébrale. D'observer comment tous mes membres s'insèrent sur cette dernière. Mais je n'y arrive pas souvent. La plupart du temps, une pensée arrive. Les mêmes pensées, souvent. Et puis mon attention revient à mon souffle, avant de redévier. Et puis sans m'en rendre compte, me voilà déjà en haut d'une dune. Du sable à perte de vue. Je m'arrête, pour contempler, boire une gorgée, prendre le temps d'être émerveillé. Puis, à midi, nous nous arrêtons sous un arbre, ou dans une oasis. Nous mangeons un repas, souvent froid. Puis vient un moment d'oisiveté totale. Jusqu'à ce que la température redescende, vers 16h, nous somnolons, contemplons, ou lisons. J'ai d'ailleurs eu l'occasion de lire L'alchimiste, qui m'a accompagné dans ma quête spirituelle, et les 7 lois spirituelles du succès, qui m'a encore une fois, donné des pistes de réflexion et d'évolution. Puis c'est le moment de repartir, nous rechargeons les chameaux, et nous dirigeons vers le campement du soir. 1h de marche environ, et nous sommes déjà arrivés. C'est le moment de discuter. Chacun raconte ses histoires de voyage, ses histoires de vie. Je questionne Mohamed sur les différences culturelles entre nos 2 pays. Et puis le repas arrive. Toujours excellent. Et c'est au tour des étoiles, de se montrer. Dans le désert, tu vois des ciels étoilés comme tu ne les as jamais vus. Puis chacun retourne dans sa tente, et je couche à la belle étoile. Chaque fois que je me réveille, je vois le ciel, qui a tourné, puis je lève ma tête, et je vois les dunes, éclairées à la lueur de la lune. Je me rendors, le sourire aux lèvres. Et puis je me réveille, avec les premiers rayons de soleil et c'est reparti, pour un deuxième jour. *** Ce voyage, il m'a fait repenser beaucoup de choses. En particulier mon rapport au temps. Je me définis comme le gars de 17 ans le plus productif du monde. Je vends des formations sur la productivité et je fais du conseil en efficience. Et puis, en arrivant dans le désert, je me rends compte que personne n'a de montre. Et Mohamed me dit alors : "Nous on a pas de montres, mais on a le temps". Ils ont le soleil qui leur dit quand se réveiller, quand manger, ou quand dormir, ils n'ont pas besoin de plus. Ils ont le temps d'être dans un oisiveté totale. Ils ne cherchent pas à convertir chaque seconde de leur temps en VA. Si ils ont une chose à faire dans une journée, ils ne se pressent pas, ils savent qu'elle sera faite. Ils travaillent moins, gagnent moins, mais vivent plus. Sont plus présents, prennent le temps de se détendre, de passer de bons moments, sans jamais se soucier de la productivité. Je vends des formations sur la producitivité, et on je passe 12h par jour à ne rien faire. Ou plutôt à ne rien avoir à faire. J'ai adoré ces moments, et ils m'ont fait plus progresser que 2 semaines de productivité. Ainsi, j'aimerais intégrer un nouveau système, de flannage dans mes journées. Je pense que ça ne va pas être facile, mais j'ai hâte d'essayer. *** J'ai aussi adoré la déconnexion complète avec le reste du monde. Je n'ai pas allumé mon téléphone une fois pendant la semaine. J'ai pu pleinement apprécier l'ennui. J'ai pu pleinement apprécier chaque action que je faisais. Et sur ce point précis, je vais vraiment garder cette habitude. Je ne vais regarder mon téléphone que quelque fois par jour, ne pas l'avoir physiquement sur moi, et faire des jours sans aucune connexion. Encore quelque chose à essayer. *** Bref, cet état, que j'avais dans le désert, de conscience modifiée en permanence. De plus grande bande passante aux sensations et aux choses qui m'entourent, je voudrais le cultiver en permanence. *** J'ai aussi eu un éveil intellectuel dans le désert. J'ai eu un moment de vision, dans lequel j'ai eu une idée, qui, je pense, si j'arrive à l'explorer et à l'approfondir, pourrait avoir un grand impact sur notre manière de voir l'émergence. Je suis super excité à l'idée de l'explorer. Dès que je serai donc en période de doutes ou de blocage intellectuel, je sais que je désert peut m'aider. *** Le désert, c'est vraiment une expérience qui a changé ma vie. Et je suis convaincu que ça peut changer la votre aussi. Alors un seul conseil, partez. Ne réfléchissez plus, au prix, aux dates, juste faites-le. Moi je suis parti avec et grâce à Expecube. Ils m'ont envoyé gratuitement pour que je puisse faire l'expérience du désert. Ils sont incroyablement gentils et serviables. Toutes leurs aventures sont préparées avec beaucoup de soin et d'attention au détail. J'ai suivi ce parcours de Expe3, qui s'appelle ma première expérience en mauritanie. Je peux aussi vous recommander la version longue de 22 jours. Je laisserai tous les liens en description. Merci encore à Expe3 et merci à vous d'avoir regarde cette vidéo.